Les collections du Seuil

L’Institut du monde arabe et le Seuil lancent en 2020 la collection « Araborama » pour saisir les mondes arabes dans leur vitalité, leur inventivité et leur diversité.

Une fois par an, chaque ouvrage décrypte les mondes arabes pour proposer un véritable panorama pluridisciplinaire et polyphonique. En donnant la parole à celles et ceux qui en font l’actualité, les vivent, les pensent ou les construisent au quotidien. Une publication de fond en somme, mais aussi de forme : l’ouvrage invite une trentaine d’artistes du monde arabe à interpréter des concepts clés du sommaire à travers leurs illustrations originales. Une maquette originale et soignée, avec 32 pages de hors-texte couleur aux illustrations signées et légendées.

Chaque volume rassemble une pléiade de journalistes, d’intellectuel.le.s, d’écrivain.e.s, de militant.e.s et d’artistes du monde arabe ou spécialistes du monde arabe.  

Fondée en 1975 par Pierre Bourdieu et un groupe de chercheurs du Centre de sociologie européenne, "Actes de la recherche en sciences sociales" accueille et rassemble la production d’un vaste réseau international de chercheurs. Cette revue publie dans des numéros thématiques les résultats de recherches, achevées ou en cours, en sociologie et dans les disciplines voisines (histoire sociale, sociolinguistique, économie politique, etc.). Elle offre ainsi des outils intellectuels pour comprendre les phénomènes sociaux du monde contemporain, dans la perspective d’une sociologie critique des modes de domination. "Actes de la recherche en sciences sociales" offre l’accès à des textes originaux (articles, notes de lecture, séminaires, entretiens commentés, etc.) mais aussi aux documents qui ont servi à leur élaboration (photographies, fac-similés de documents, etc.). Cette présentation permet ainsi de référer constamment l’analyse conceptuelle à l’expérience directe. De cette façon, la revue entend incarner une sociologie en actes, qui n’aborde pas les problèmes les plus abstraits et les plus généraux dans l’espace pur de la théorie, mais soumet les objets empiriques à une analyse approfondie. Revue soutenue par l'Institut des sciences humaines et sociales du CNRS. Publiée avec le concours du Centre national du livre, du Centre européen de sociologie et de science politique et de l'École des hautes études en sciences sociales.

Créée en 2013 par Christophe Bonneuil, cette collection interroge les enjeux écologiques globaux et l’avenir de la planète, avec des scientifiques, des chercheurs des humanités environnementales et des acteurs des alternatives et des luttes socio-écologiques, pour penser ensemble ce nouvel âge. La collection "Anthropocène" a fêté ses dix ans et, à cette occasion, a fait sa mue, changé de nom et est devenue "Écocène" ! Elle change de dénomination, mais garde son identité ainsi que sa ligne éditoriale.

La collection Albertine a été créée en 2024. Les livres de la collection Albertine ont tous en commun d'être des textes d'exploration littéraire, intime ou sociale, du monde contemporain. Ils sont publiés en partenariat avec la Villa Albertine, qui orchestre plus de 50 résidences par an sur l'ensemble du territoire des États-Unis. Avec des antennes réparties dans dix villes à travers le pays, elle œuvre à la diffusion de la culture et de la langue françaises outre-Atlantique. La Villa Albertine est un établissement culturel de l'Ambassade de France aux États-Unis fondé en 2021.

Entre 1960 et 2003, Jacques Derrida a écrit quelque 14 000 pages imprimées pour les cours et séminaires qu’il donna à Paris, d’abord à la Sorbonne (1960-1964), ensuite à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (1964-1984) et, pendant les vingt dernières années de sa vie, à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, 1984-2003).

Le lecteur pourra compter sur un rythme régulier de publication d’un séminaire par an, le même rythme que Derrida a lui-même suivi pendant son enseignement à l’EHESS.

Avec la parution de L'Imagination. Cours à l'Université de Chicago (1975) de Paul Ricœur en mars 2024, les Editions du Seuil ont inauguré la collection "Bibliothèque Ricœur" destinée à la publication ultérieure d’inédits, ou la republication de textes méconnus.

Revue thématique semestrielle, "Communications" a été créée à l’automne 1961 par Georges Friedmann, Roland Barthes et Edgar Morin. Devenue une publication de référence sur l’étude des communications de masse et les analyses sémiologiques en France, elle a rapidement acquis un rayonnement international dans ce domaine, très central dans les années 1960 et 1970. Depuis les années 1980, "Communications" a élargi sa perspective à toutes les questions concernant l’homme et la société, en privilégiant les pistes de recherches nouvelles et en favorisant une transdisciplinarité exigeante. Les thèmes traités sont ainsi abordés au croisement de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire, mais aussi selon les sujets, de la philosophie, de la psychanalyse ou d’autres disciplines (médecine ou biologie notamment). La revue publie des articles inédits de scientifiques renommés comme de jeunes chercheurs, français et étrangers. Une attention particulière est portée à l’écriture des articles et à leur clarté, comme à la qualité des traductions. Des traductions que nous souhaiterions multiplier afin de contribuer à la diffusion des recherches menées par nos collègues d’autres pays. L’implication du comité scientifique, dont les membres sont tous des universitaires et chercheurs étrangers, est de ce point de vue un précieux relais. Il a également permis la traduction intégrale de plusieurs numéros.

S’ouvrant aux frontières du genre, "Cadre noir", qui succède à "Seuil Policiers", a d’abord une ambition littéraire. Polar, thriller, roman noir... "Cadre noir" accueille dans un nouvel écrin ces auteurs qui, étrangers autant que français, arpentent les territoires perdus, urbains ou ruraux, et y composent des fresques attentives aux vicissitudes du monde contemporain.

Depuis 1958, le "Cadre rouge" est la principale collection de littérature générale au Seuil. Lieu d’accueil de toutes les écritures, elle compte autant d’écrivains devenus des classiques, parmi lesquels Nelly Arcan, Marie-Claire Blais Edouard Glissant, Elie Wiesel, André Schwartz-Bart, que ceux qui nourrissent la littérature d’aujourd’hui, Rachid Benzine, Tahar Ben Jelloun, David Diop, Cloé Korman, Lydie Salvayre, David Lopez, Edouard Louis. 

La collection des « Contes des sages » a pour projet de donner à découvrir tout un répertoire de contes souvent inédits, à la source des cultures et de leurs traditions. En proposant de traverser les continents et les époques, ces recueils contés déploient, chacun à sa façon, l’imaginaire propre à chaque peuple, à chaque culture. Un joli petit cadeau à offrir, une sagesse à partager.

Le "Cadre vert" accueille toutes les littératures du monde. Dans cette collection ont été publiés des romans cultes comme Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Le Baron perché d’Italo Calvino, Cent Ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, ou encore Août quatorze d’Alexandre Soljenitsyne. "Cadre vert" compte plusieurs prix Nobel de littérature – Joseph Brodsky, José Saramago, Günter Grass, J.M. Coetzee, Mo Yan – , et de nombreux prix Médicis et Femina étrangers. De John Irving à Henning Mankell, d'Antonio Muñoz Molina, Mary Costello, Eve Babitz, ou David Grossman à William Boyd, Herta Müller, John le Carré ou Arturo Pérez-Reverte, ce sont les auteurs de "Cadre vert" eux-mêmes qui ont installé cette collection d’un exceptionnelle exigence auprès d'un vaste public.

Réticent face à la publication de son travail, Jacques Lacan finit pourtant par accepter de diriger une collection en 1964, qui accueille entre autres les livres de Françoise Dolto ou Maud Mannoni.

Créée en 2005, la collection Débats accueille des livres courts, vifs, d’auteurs confirmés sur des questions contemporaines ou des sujets d’actualité discutés.

Après une dizaine d’années d’existence, les éditions Don Quichotte sont devenues en 2019 une collection du Seuil à part entière. Animée par Jean-Christophe Brochier, elle propose deux ou trois titres par an, où la critique sociale et la volonté d’émancipation se conjuguent à la curiosité et au besoin d’ancrage historique, mais aussi à l’espoir d’un monde meilleur.

Dirigée par Jacques Généreux. Par « Économie humaine », nous entendons exprimer l’adhésion à une finalité et à une méthode. La seule finalité légitime de l’économie est le bien-être des hommes, à commencer par celui des plus démunis. Et, par bien-être, il faut entendre la satisfaction de tous les besoins des hommes; pas seulement ceux que comblent les consommations marchandes, mais aussi l’ensemble des aspirations qui échappent à toute évaluation monétaire: la dignité, la paix, la sécurité, la liberté, l’éducation, la santé, le loisir, la qualité de l’environnement, le bien-être des générations futures, etc.

L’économie humaine est donc une économie historique, politique, sociale, et écologique. Elle ne dédaigne pas l’usage des mathématiques comme un langage utile à la rigueur d’un raisonnement, mais refuse de cantonner son discours aux seuls cas où ce langage est possible. Au lieu d’évacuer la complexité des sociétés humaines (qui ne se met pas toujours en équations), l’économie humaine s’efforce de tenir un discours rigoureux intégrant la complexité, elle préfère la pertinence à la formalisation, elle revendique le statut de science humaine, parmi les autres sciences humaines, et tourne le dos à la prétention stérile d’énoncer des lois de la nature à l’instar des sciences physiques.

Le projet de l’économie humaine est un projet ancien, tant il est vrai que nombre des fondateurs de la science économique ont pensé celle-ci comme une science historique, une science sociale, une science morale ou encore psychologique. Mais ce projet est aussi un projet contemporain qui constitue le dénominateur commun de bien des approches (post-keynésiens, institutionnalistes, régulation, socioéconomie, etc.) et de nombreuses recherches (en économie du développement, de l’environnement, de la santé, des institutions; en économie sociale, etc.).

Nous nous proposons d’accueillir ici les essais, les travaux théoriques ou descriptifs, de tous ceux qui, économistes ou non, partagent cette ambition d’une économie vraiment utile à l’homme.

Le cours de l’histoire n’est pas écrit d’avance : c’est l’ambition des livres d’« Éco-Histoires » de contribuer à la faire dérailleret à la réorienter vers de meilleurs horizons. Une collection proposée par Julia Cagé et Thomas Piketty.

ÉCO-HISTOIRES c’est une autre façon d’écrire l’économie, de la remettre au cœur des sciences sociales, de la vie de la cité et du débat public.ÉCO-HISTOIRES s’appuie sur une conviction forte : notre désarroi démocratique contemporain provient d’une autonomisation excessive du savoir économique vis-à-vis des autres sciences sociales et de la sphère civique et politique. En réalité, seul le croisement des approches économiques, historiques, sociologiques, culturelles et politiques peut permettre de faire quelques progrès dans notre compréhension des phénomènes socio-économiques.ÉCO-HISTOIRES met en avant des chercheuses et chercheurs jeunes et moins jeunes et les grands thèmes du monde qui vient : inégalités de classes, de genre et d’origines ; difficultés d’accès au savoir et à la participation pleine et entière à la vie économique et politique ; inégalités démocratiques et capture du débat public ; soutenabilité sociale et écologique et redéfinition du système économique et de la mondialisation commerciale et financière. Les approches comparatives et historiques sont privilégiées, les prises de position fortes sont encouragées. Au-delà des constats, il est urgent de s’engager et de faire des propositions.

La collection "Anthropocène" a dix ans et, à cette occasion, fait sa mue, change de nom et devient "Écocène" ! Elle change de dénomination, mais garde son identité ainsi que sa ligne éditoriale.

Campée sur un fonds qui comporte déjà bien des ouvrages de référence, la voilà prête à aller de l’avant. "Anthropocène" est notre passé, notre héritage, notre commun négatif, notre condition. "Écocène", déjà appuyée sur plus de 1 400 références académiques, offre à présent une utopie transformatrice. Absorber les chocs de l’Anthropocène, rediriger ou démanteler les infrastructures et logiques mortifères qui l’ont provoqué, cultiver la vie, l’égalité entre humains, partager des communs interspécifiques avec d’autres terrestres, tels sont les enjeux du XXIe siècle.

Après l’horizon radieux des "jours heureux" et l’impasse du "communisme réel", prendre l’Écocène comme cap, c’est oser songer – par-delà une actualité de guerres, d’intolérances et de catastrophes écoclimatiques – à un nouvel âge dans les relations entre humains, vivants et Terre, plus en résonance et en interdépendance, et chérissant la justice et l’égalité entre humains. C’est s’autoriser de nouveau à imaginer le renversement de l’ancien régime d’organisation de la planète. C’est penser et se soulever pour reprendre la Terre à ceux qui la détruisent. C’est explorer les contours d’un nouveau régime à inventer.

Cette collection aborde des grands thèmes de société, de politique, d’éducation civique, de philosophie et d’histoire, sous forme de questions/réponses entre un spécialiste, reconnu dans son domaine de réflexion ou d’action, et un enfant.

Forts de valeurs communes, et à l’occasion des 15 ans d’existence du journal, les Editions du Seuil et Mediapart s’associent et lancent la collection "Enquête de sens", qui traite des grandes questions qui se posent avec acuité à nos sociétés contemporaines. Le travail de Mediapart a été d’abord été connu par la diffusion d’informations inédites. Puis reconnu pour le sérieux et la profondeur de ses recherches. La collection porte haut ces deux exigences en abordant les thèmes qui sont aujourd’hui au cœur de nos préoccupations : la lutte contre la corruption, contre les inégalités, les discriminations, le dérèglement climatique... Pas seulement pour dénoncer. Mais pour expliquer, proposer, mettre en perspective, nourrir le débat public.

Mediapart est devenu un média incontournable. Son nombre d’abonnés en fait aujourd’hui le 3e journal généraliste le plus lu de France, avec une ligne éditoriale identifiée et des contenus dont tout le monde reconnaît la rigueur et l’impact en particulier sur les questions des violences sexuelles et de la corruption.Mais la nature même du journal numérique ne facilite pas toujours une lecture continue. Certaines des investigations emblématiques, longues, découpées en de multiples épisodes et parfois étalées sur plusieurs années, méritent d’être mises en scène et éclairées de manière plus approfondie. C’est l’ambition de notre collection. Reportages thématisés, séries intellectuelles ou dossiers sont ainsi repris à l’issue d’un important travail éditorial qui consiste à enrichir les articles parus en les actualisant ou les augmentant avec l’éclairage d’experts en sciences humaines notamment.Notre collection, créée en 2023 et construite à partir d’une ambition partagée, entend marquer et alimenter le débat public comme le Seuil et Mediapart ont l’habitude de faire.

En 1974, Denis Roche crée la collection « Fiction et Cie », lieu d’accueil pour des œuvres éclectiques et exigeantes. En 2004, Bernard Comment lui succède à la tête de la collection. En 2024, « Fiction et Cie » a fêté ses 50 ans.

La collection « Hautes Études » est née en 1981 de la volonté conjointe de Jacques Julliard, Pierre Nora et Jacques Revel. Il s’agissait de réunir les Éditions du Seuil et les Éditions Gallimard autour de l’École des hautes études en sciences sociales et de ses Éditions, pour inventer une collection de référence qui illustre le meilleur de la recherche en histoire et en sciences sociales, au plus près des laboratoires de l’Ehess et des débats internationaux dont ils étaient les acteurs. La collection, l’une des plus prestigieuses en sciences humaines et sociales, constitue encore aujourd’hui une expérience unique de collaboration entre les plus grandes maisons d’édition parisiennes et une célèbre institution de recherche scientifique. La direction éditoriale est toujours assurée de manière collégiale par Séverine Nikel (Seuil), Pierre Nora (Gallimard) et Étienne Anheim (Éditions de l’Ehess).

Caractérisée par l’excellence et le dialogue entre les disciplines (histoire, anthropologie, sociologie…), la collection continue de faire paraître aujourd’hui les ouvrages de référence de demain.

Collection créée en octobre 2019, dirigée par Sophie Lhuillier. Dès la sortie de l’adolescence, on nous demande de choisir notre voie. Rapidement, et, croit-on, définitivement. Mais comment trouve-t-on sa voie ? Quand nous demande-t-on ce qui nous anime, ce qui nous donnerait envie de nous lever le matin ?D’où l’idée de partager, comme exemples de possibles, des récits de vie de personnalités très différentes, mais toutes libres et passionnées. Scientifiques, artistes, sportives, médecins, chefs cuisiniers, journalistes, artisans, entrepreneuse livrent avec franchise les étapes qui ont jalonné leur vie : les rencontres et choix décisifs, les joies, mais aussi les moments de doute, les détours, voire les échecs, et comment elles et ils les ont surmontés. Un parcours ne se résume pas à un métier, il n’est jamais droit ni direct. C’est souvent grâce aux chemins de traverse que nous nous remettons en question, nous renforçons et pouvons aller plus loin.Ces petits livres sont destinés aux jeunes, bien sûr, mais aussi à tous ceux qui ont l’audace de continuer à se questionner en grandissant. Il n’est jamais trop tard pour (re)penser et construire son avenir.

Cette collection comprend des ouvrages de fond aux différentes traditions religieuses.

Créée par Pierre Bourdieu en 1997, et aujourd’hui dirigée par Jérôme Bourdieu et Johan Heilbron, cette collection propose des analyses rigoureuses fondées sur les acquis les plus récents des sciences sociales.

Accueillant des auteurs reconnus, comme Jacques Bouveresse, Aaron Cicourel ou Quentin Skinner, aussi bien que de jeunes chercheurs, la collection publie des travaux sur des questions sociales brûlantes comme le logement, l’enseignement et l’économie, mais aussi sur les grands objets d’études des sciences sociales, la littérature, le travail, la violence, la science etc. Les ouvrages qui forment la collection partagent l’ambition de couvrir des sujets de large portée en affirmant une thèse forte et souvent à contre-courant des idées reçues, sans ne rien céder à la rigueur dans la démonstration.

En somme, des ouvrages de meilleurs spécialistes de sciences sociales écrits pour tous, le savoir le plus pointu appliqué à de grandes questions avec, en commun, l’idée que l’indignation, si légitime soit elle, ne peut remplacer la nécessite de comprendre le monde contemporain, en saisir les structures sociales et les rapports de force qu’elles génèrent.

Créée en 2002 par Pierre Rosanvallon, « La République des idées » est un atelier intellectuel international. Sa vocation est de produire des analyses et des idées originales sur les grands enjeux de notre temps : approfondissement de la démocratie, réforme du capitalisme, lutte contre les inégalités, défi climatique, égalité femmes-hommes, etc.

Fondée en 1974 par Jacques Julliard et Michel Winock à un moment de profond renouvellement des études historiques et du paysage éditorial, la collection se donnait pour ambition de « présenter les œuvres d’histoire les plus variées quant à leur nature, et les moins discutables quant à leur qualité ». De la grande synthèse illustrée aux essais mettant en lumière les enjeux historiographiques les plus novateurs de la recherche de son temps, « L’Univers historique » s’est rapidement imposée comme une collection de référence en histoire.

Sous la conduite aujourd’hui de Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, qui en a repris la direction en 2012, elle entend défendre une conception ouverte et diverse la discipline. Elle a pour vocation d’accueillir les nouvelles tendances de l’écriture de l’histoire, comme en témoigne l’attention portée aux enjeux de la mondialité, aux sciences de l’environnement ou aux questions de genre, notamment. Autant d’univers qui font la matière historique d’aujourd’hui.

Ce sont donc bien des livres d’auteurs et d’autrices qui composent cette collection, dès lors qu’ils affrontent un triple pari : défendre une conception exigeante mais accessible de la science historique, l’engager dans une aventure d’écriture qui fait de la narration le principe actif de la démonstration, l’adresser à l’espace public de la discussion collective.

Fondée en 1964 par Paul Ricœur et François Wahl, marquée alors par le structuralisme et la phénoménologie, cette collection entend aujourd’hui privilégier les travaux contemporains. Elle est dirigée par Michael Foessel et Jean-Claude Monod.

A égale distance de l’histoire de la philosophie universitaire et de l’essai rapide, cette collection accueille des textes qui, sans renoncer aux exigences de la discipline sont autant d’interventions dans le champ des idées en demeurant fidèles à l’esprit d’ouverture qui a animé l’Ordre philosophique depuis sa création.

L’ordre philosophique a pour vocation d’être une passerelle entre la recherche universitaire et le public éclairé qui ne s’accommode pas du relativisme consécutif à la disparition des grandes écoles philosophiques. Notre projet : réconcilier ce qu’il y a de plus original dans la recherche avec l’exigence d’y intéresser un public élargi.

La Couleur des Idées fait peau neuve. Parce que le monde s’est transformé et que les lignes ont bougé depuis sa création en 1989, la collection-phare des essais de sciences humaines du Seuil se renouvelle. Tout en poursuivant son ambition fondatrice de décloisonner les savoirs, elle accueillera des textes directement en prise avec les questionnements actuels des sciences humaines. Les ouvrages, de formats variés et sous des couvertures illustrées, ont ainsi pour objectif de rendre accessibles les pensées les plus vives de notre présent.

L'envoi des manuscrits se fait à l’adresse des Éditions du Seuil – Collection « La Librairie du XXIe siècle ».

Créée à l’automne 1989 par Maurice Olender, « La Librairie du XXe siècle » est devenue « La Librairie du XXIe siècle » en janvier 2001. Maurice Olender l’a dirigée de 1989 à 2022. Depuis septembre 2023, « La Librairie du XXIe siècle » est dirigée par Christine Marcandier.

En référence à Montaigne, la collection propose une connaissance ouverte sur le monde, une interrogation sur soi. S’inscrivant dans ce projet d’une culture générale, « La Librairie du XXIe siècle » offre à ses lecteurs une collection d’écrits pour notre temps.Découvrez le site de la collection.

Créée il y quarante ans en 1981 par Maurice Olender d’abord chez Fayard, la revue Le Genre humain compte 61 numéros et se veut une revue de réflexion critique. Traquer les préjugés où ils sont, même et surtout lorsqu’ils se manifestent « au nom de la science ».Dans l’éditorial de son tout premier volume, La Science face au racisme, Maurice Olender écrivait : « Traquer les préjugés où ils sont, même et surtout lorsqu’ils se manifestent “au nom de la science”. Saisir les grands débats qui informent la rumeur publique, même et surtout lorsque celle-ci se déploie “au nom de la science”. Et, nécessairement, s’interroger alors sur le rôle et la fonction des sciences dans la société d’aujourd’hui. Tenter de comprendre également comment les réalités quotidiennes du politique et l’alchimie sociale opèrent au cœur même des sciences – soient-elles “exactes” et “strictes”, ou “sciences humaines” [...].Né dans un contexte d’interrogations inquiétantes, Le Genre humain est une revue de réflexion critique. Elle veut porter une attention vigilante face à la renaissance d’un racisme “intelligent” et de son cortège d’ersatz. Elle sera un lieu d’analyse de ces formes souvent subtiles de discriminations sociales qui distillent, “au nom de la science”, des programmes qui se déguisent en “théories” alors qu’ils ont des visées sociales, politiques, économiques ou militaires. Il s’agira donc de comprendre, pour mieux les dénoncer, les diverses formes de mépris de l’autre qui ne cessent d’invoquer la “science” pour échafauder des “théories de la race et de l’élite”. Et de montrer du même coup comment d’anciennes conceptions renaissent de leurs cendres à la faveur d’une mode qui doit principalement son succès au recours qu’elle fait à la “science” dont elle voudrait s’autoriser. »Découvrez le site de la revue.

La collection « le Don des langues », dirigée par Anne Freyer, accueille des traductions d’œuvres littéraires fondatrices, issues d’écrivains du XXe siècle, comme Robert Musil, Rainer Maria Rilke, Joseph Roth, Marina Tsvetaeva, TS Eliot, Virginia Woolf, Dylan Thomas, Carlo Emilio Gadda, Claudio Magris, mais aussi des essais qui leur sont consacrés.

Alerter, informer, questionner. En pleine période électorale, nous dévoilons notre collection Libelle. Elle a vocation à accueillir les textes courts d’auteur·trice·s engagé·e·s, creusant l’information et devançant les débats. Portée par un prix attractif, des formats brefs, plus longs qu’un article, plus courts qu’un essai, la collection veut pallier l’érosion du débat public et le déclin de la presse papier en proposant des réponses argumentées et rapides aux prises de position souvent trop tranchées. Un espace de liberté pour les essayistes, d’information et de nuance pour les lecteur·trice·s.

Collection dirigée par Nicolas Delalande et Pierre Rosanvallon. Le monde nous échappe. Les idées et les mots nous manquent pour le décrire et le transformer. Le compte à rebours est enclenché. Il ne dépend que de nous, et de notre intelligence collective, de rattraper le temps perdu. C’est à la refondation d’une culture politique de l’émancipation qu’il est urgent de nous atteler.

« Le Compte à rebours » est une nouvelle collection pour penser les idées de demain. Chaque volume propose un essai original de reconceptualisation d’une grande question sociale, économique, écologique et démocratique, qui est ensuite mis à l’épreuve au travers d’une série de lectures venues de plusieurs disciplines et horizons. L’essai principal, rédigé par un ou un(e) auteur(e) dont le nom figure sur la couverture du livre, est prolongé par quatre ou cinq « rebonds et explorations » qui en discutent les implications. Cette élaboration collective permet de décloisonner les savoirs (économie, philosophie, histoire, littérature, sciences naturelles, etc.) et d’identifier les conséquences politiques et pratiques de ces nouvelles manières d’appréhender le monde.

Par sa forme originale et son souci d’offrir tous les regards et matériaux nécessaires pour penser les questions soulevées, « Le Compte à rebours » s’adresse à un large public, désireux de comprendre le monde d’aujourd’hui et d’inventer celui de demain, pour retrouver le chemin de l’émancipation individuelle et collective.

« Les Livres du nouveau monde », collection créée par Pierre Rosanvallon en 2006, a pour vocation de publier les travaux marquants des grandes figures des sciences sociales et des sciences humaines, déjà installées ou montantes, françaises et étrangères, au rythme de 2 à 3 volumes par an.

Revue trimestrielle créée en 1977 aux Presses universitaires de France par Philippe Ardant et Olivier Duhamel, Pouvoirs est publiée par les éditions du Seuil depuis 1994 et dirigée actuellement par Julie Benetti et Nicolas Molfessis. Elle est devenue l’une des premières revues françaises dans le domaine des institutions et de la science politique, et son rayonnement et son autorité, au-delà du monde des spécialistes, n’ont cessé de grandir.Chaque numéro de Pouvoirs est consacré à un thème traité en une dizaine d’articles commandés pour former un ensemble cohérent. Le choix des thèmes vise à porter à la connaissance du public universitaire et cultivé les analyses les plus récentes sur des institutions, des pays ou des domaines à appréhender, du point de vue de la science politique et juridique. La revue fait appel à des chercheurs français ou étrangers, jeunes ou confirmés, mais toujours de manière à respecter la pluralité idéologique et scientifique. S’ajoutent à ces articles des études régulières sur l’évolution des principaux systèmes politiques étrangers (« Repères étrangers ») comme sur la vie politique française (« Chronique constitutionnelle française ») ; elles constituent, au fil des ans, un ensemble de données et de références uniques. Trouvent place enfin quelques articles sans rapport avec le thème et les rubriques permanentes, sélectionnés parmi les travaux de recherche qui sont adressés à la revue. 

Collection dirigée par Alain Supiot.

« Le temps n’est plus où nous pensions pouvoir juger du monde entier à l’aune de nos propres manières de penser. La fin de la domination occidentale sur le monde est une chance de retrouver ce « regard persan », ce regard de l’autre sur sa propre culture, qui est plus que jamais indispensable pour accéder à ce qui tient lieu d’objectivité dans la connaissance de l’humain. Aucune civilisation ne saurait se comprendre elle-même sans faire ce pas de côté et apprendre à connaître ce qui la rapproche et la distingue de toutes les autres.

Cette collection est ouverte à des auteurs de tous les continents, qui ont en commun de considérer la diversité des systèmes de pensée, non pas comme un reste d’irrationalité dans un monde destiné à devenir uniforme, transparent et gérable, mais comme un support indispensable à l’institution de la raison dans un monde destiné à demeurer divers et imprévisible. » Alain Supiot 

Créée en 2012 aux éditions Fayard, la collection a rejoint les éditions du Seuil en 2020.Le premier titre paru au Seuil est celui de l’économiste Carlos Lopes, L’Afrique est l’avenir du monde. 

« Revue de théorie et d’analyse littéraires » fondée en 1970, Poétique est une revue semestrielle qui promeut la réflexion théorique, qu’elle soit générale ou élaborée à partir de textes particuliers ; elle travaille à la renouveler, favorise le dialogue entre les différentes perspectives critiques et, plus largement, donne à s’interroger sur le pourquoi et le comment des études littéraires.Poétique ne se consacre pas à des époques, des auteurs, des genres particuliers. Le travail théorique et méthodologique trouve à s’exercer et à s’enrichir sur les terrains les plus divers. Le langage poétique, le récit, les genres et les types de discours, mais aussi les problèmes de la lecture, le rapport à l’histoire sont quelques-unes de ces questions récurrentes qui, au fil du temps, se sont approfondies et transformées. La revue ne manque pas de s’interroger aussi sur d’autres domaines artistiques : la peinture, le cinéma, la musique dans leurs rapports à la littérature trouvent leur place dans l’enquête conduite sur les grands problèmes esthétiques.Publiée en France et en français, Poétique est une revue sans frontières par ses auteurs, ses lecteurs et ses objets.Direction : Michel CharlesConseil de rédaction : Jean-Claude Bonnet, Hélène Cixous, Lucien Dällenbach, Philippe Dufour, Jean de Guardia, Philippe Hamon, Philippe Lejeune, Christine Noille, Marie Parmentier, Harald Weinrich.

Feuilletez Cinquante ans de Poétique. 1970-2019. Tables et index des numéros 1 à 186 ou cliquez sur l'image ci-dessus pour télécharger le PDF.

En cinquante ans, Poétique a publié quelque 1500 articles. Ce document, bilan, guide ou table d’orientation, permettra au lecteur de découvrir ou redécouvrir cette somme dans sa richesse et sa diversité et lui suggérera de nouvelles perspectives de recherche en offrant à sa curiosité et à sa réflexion de multiples parcours inédits.

« Raconter la vie » ouvre un espace original d’expérimentation sociale et politique, autant qu’intellectuelle et littéraire.

Le projet « Raconter la vie » veut former, par le biais d’une collection de livres et d’un site internet participatif, l’équivalent d’un Parlement des invisibles. Il répond au besoin de voir les vies ordinaires racontées, les voix de faible ampleur écoutées, la réalité quotidienne prise en compte. Est associé au livre le site raconterlavie.fr, à la fois site-compagnon de la collection et site communautaire sur lequel chacun est invité à lire et à écrire « le roman vrai de la société française d’aujourd’hui ».

La collection, qui publie deux à trois titres par an, est éditée en partenariat entre Le Seuil et Reporterre. Le quotidien de l’écologie, sans actionnaire, sans publicité, et en accès libre (www.reporterre.net), est animé par une équipe de onze journalistes permanents, et reçoit plus de 38 000 visiteurs tous les jours. Il est très actif sur les réseaux, et sa Lettre d’information hebdomadaire compte plus de 51 000 abonnés.  La collection Reporterre est dirigée par Hervé Kempf, également auteur du Seuil et directeur du quotidien éponyme.  

Fondée par Robert Pépin, qui avait introduit Michael Connelly au catalogue, la collection "Seuil Policiers" s’est ensuite ouverte à d’autres contrées que l’Amérique : la Suède (Henning Mankell) et l’Afrique du Sud (Deon Meyer), ou encore Israël (Dror Mishani). La collection "Cadre noir" a succédé à "Seuil Policiers".

Créée en 1973 et dirigée jusqu'en 2020 par Jean-Marc Lévy-Leblond. Cette collection s’ouvre à l’interrogation critique, à la volonté de comprendre et au désir de connaître.

Le mythe a désormais vécu d’une science qui serait pure accumulation de connaissances, progrès continu du savoir. La science, ce n’est pas seulement des formules vraies, des lois exactes, des démonstrations rigoureuses. C’est aussi la pratique d’hommes et de femmes appartenant à une société où la science est de plus en plus directement engagée. Est-il possible aujourd’hui de parler de science sans céder à l’ésotérisme ni à la facilité ? De discuter ses fonctions sociales sans verser dans le scientisme, ni dans l’irrationalisme ? De partager le savoir sans élitisme, ni démagogie ?

C’est l’ambition de « Science ouverte » que d’y parvenir : science ouverte, en effet, à l’interrogation critique comme à la découverte fondamentale, à la volonté de comprendre comme au désir de connaître.

Des chemins de traverse, une traversée des genres pour dire le monde et le transformer. Un laboratoire pour les chercheurs, écrivains, journalistes, enquêteurs. Un lieu accueillant toutes les écritures du réel, pour relever ensemble les défis du XXIe siècle.

Créée par Ivan Jablonka, cette collection offre un espace pour dire le monde à travers une enquête, un récit, un reportage, une (auto)biographie, un témoignage, etc. En considérant les sciences sociales comme un effort de création et la littérature comme une compréhension du monde, elle a vocation à accueillir des livres hybrides où la méthode alimente à la fois la réflexion et l’écriture.

Créée en mars 2023, La collection "Voix autochtones" donne la parole à tous les Peuples Premiers qui en ont été privés pendant si longtemps. Ces romans, si singuliers et pourtant si universels, nous font vibrer, nous émeuvent, nous entraînent sur des chemins que nous avons trop peu parcourus ensemble. De grandes voix littéraires sont nées et elles ont beaucoup à nous dire.