Il était une fois, dans les ruines d’un pays déchiré par la guerre et la terreur, des assassins transformés en artistes, et leurs victimes en œuvres d’art ; des soldats morts écrivant des romans d’outre-tombe ; des lapins pondant des œufs ; un sourire refusant de s’effacer d’un visage ; des couteaux disparaissant par magie ; des fantômes et des djinns ; des hommes cherchant par tous les moyens à fuir, sur les routes de l’exil ou de l’asile, l’effroi d’une existence tout entière régie par le théâtre de l’absurde et de la cruauté.
Les quinze nouvelles qui composent ce recueil déploient un univers d’une violence inouïe et d’une rare noirceur – illuminé cependant par l’enchantement de la poésie, de l’humour et de l’imagination. Entre le rire et la rage, l’insoutenable et le merveilleux, le trivial et le sublime, Cadavre Expo nous fait visiter le musée des horreurs de notre inhumanité quotidienne. Mais Hassan Blasim, jeune écrivain visionnaire, transcende l’atrocité pour nous offrir le tableau d’un monde carnavalesque singulièrement vivant.
Nouvelles traduites de l’arabe (Irak) par Emmanuel Varlet
« Blasim est un artiste de l’effroyable et de l’extraordinaire, doté d’un style tranchant à la Hemingway et d’un humour ravageur, qui doit lui être inspiré par la Grande Faucheuse en personne. » William T. Vollmann
Hassan Blasim, écrivain et cinéaste, est né à Bagdad en 1973 et vit depuis 2004 en Finlande. Son œuvre de nouvelliste, a été révélée par sa publication au Royaume-Uni, où elle a été couronnée par l’Independent Foreign Fiction Prize et le PEN Writers in Translation Award, l’imposant comme une figure de proue de la nouvelle génération de la littérature arabophone. En cours de traduction dans une vingtaine de pays, Cadavre Expo est son premier livre publié en France.
Emmanuel Varlet, né en 1976, se consacre depuis une dizaine d’années à la fiction contemporaine en langue arabe. Il a notamment traduit Gamal Ghitany (Égypte), Salim Barakat (Syrie/Suède) et Jabbour Douaihy (Liban), ainsi que des auteurs de la nouvelle génération, comme Mohamed Salah al-Azab (Égypte) ou Rosa Yassin Hassan (Syrie/Allemagne).
« Blasim est un Kafka irakien, mâtiné d’un soupçon d’Edgar Allan Poe. » NPR
« Héritier de Bolaño et de Borges, Blasim s’impose en maître de la métaphore dans ces nouvelles empreintes de noirceur philosophique et de lyrisme profane. » The Guardian
« Imaginez Irvine Welsh errant par les tristes ruelles du Bagdad de l’après-guerre en compagnie des fantômes de Kafka et de Burroughs… » The Independent
« Un livre de fiction et d'horreur ? Non, la réalité tout simplement. Hassan Blasim nous délivre ici un recueil de nouvelles qui ont toutes pour épicentre l'Irak et la terreur (ainsi que ses conséquence... » Lire plus
« Ultra-violence and poésie de la vie quotidienne, made in Bagdad. Des nouvelles écrites au napalm par un auteur irakien qui frappe vite et fort. Un univers de western sans pitié, ensablé et décrépit, don... » Lire plus
« Les cinq critiques de Babelio étant riches et exhaustives, je ne m'étendrai pas sur Cadavre expo, un livre que j'ai beaucoup aimé dans lequel il est démontré que la dérision, le surnaturel ou la fanta... » Lire plus
« Jusqu'où peut aller l'atrocité entre les hommes ? Jusqu'où un homme peut perdre toutes ses caractéristiques humaines pour devenir un monstre ? ( les limites du mot " monstre" reste à définir ) Jusq... » Lire plus
« Dès la première nouvelle, on peut s'apercevoir quel est le type d'histoires qui suivront. Chacune des nouvelles ont pour contexte la guerre en Irak. Alors forcément, on ne va pas trouver des nouvel... » Lire plus