Tous les voyages, au bout du compte, ramènent le voyageur chez lui. Il faudrait cultiver l’art du retour. On ne reconnaît plus tout à fait la France mais, pour elle, une passion neuve nous habite. On ne sait plus le nom des ministres ni celui des gloires du moment. On a oublié quelques rites essentiels de sa tribu d’origine. Mais on est curieux de tout, naturellement respectueux, pressé de mesurer l’ampleur des changements et la fatalité des provincialismes. On ne revient jamais chez soi impunément ; l’œil neuf, l’appétit retrouvé, une curiosité pour les choses et l’air du temps… De quoi étaient donc faits cette « odeur de la France » et cet accent du pays que l’on transportait avec soi sans toujours s’en rendre compte ?
On trouver...
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