Lecteurs, attention. Tricotées de vertiges et déposées au bord d’un précipice, ces nouvelles risquent de vous éclater à la figure.
Tendres, pathétiques, sournoises, elles sont le porte-voix d’hommes, de femmes, d’enfants, d’un chien que l’existence, à force d’ordinaire et de solitude, conduit, par simple instinct de survie, de l’autre côté du miroir. Tous voyagent autour de leur chambre, de leur bureau, de leur niche, devenant, dans un pays où les mirages le disputent aux chimères, des proies rêvées pour les vendeurs d’illusions. Larguant avec allégresse les amarres de la réalité, ils partent dans la toundra, la prospérité, la préhistoire, à la recherche des continents perdus d’une innocence pas très catholique. Ils vont jeter l’ancre ailleurs. Et ce n’est que leur « enveloppe corporelle » que nous envoient ces Bons Baisers de la Terre.