Cet ouvrage de Hans Küng prolonge Le Christianisme et les Religions du monde.
Pourquoi un livre consacré exclusivement à la chine et à ses rapports avec le christianisme ? C’est qu’une hypothèse de travail le sous-tend : les religions chinoises ne sont pas une sorte d’appendice exotique, à l’Extrême-Orient, des grandes religions du monde. Elles représentent au contraire la troisième constellation religieuse, une constellation autonome, aussi importante que les deux autres grands systèmes constitués par les religions sémitiques prophétiques et indiennes mystiques. Le système religieux chinois a d’abord et avant tout un caractère sapientiel, sa figure de proue est le sage. En exposant successivement ce que furent les religions de la Chine antique, le confucianisme, le naturalisme taoïste, le bouddhisme acclimaté en Chine, Julia Ching montre aussi la formidable capacité d’adaptation, d’inclusion, d’absorption créatrice des religions et sagesses qui ont façonné « l’âme chinoise ». Leur richesse foisonnante permet en retour à Hans Küng de formuler de manière particulièrement aiguë les questions que pose au christianisme la rencontre des autres religions. Le passé chrétien en Chine est également réévalué avec une grande pertinence.