D’un côté, il y a la littérature.
De l’autre, ce qu’on appelle des « essais », où l’on s’approche, plus ou moins bardé de vertu et de vérité, sur un terrain qui se voudrait découvert – et qui ne l’est que rarement.
Ce livre – que l’auteur a sous-titré « essais sur la matière littéraire » est constitué d’une douzaine de textes dont la rédaction s’échelonne de 1969 à 1988.
L’auteur de Louve basse et des Dépôts de savoir et de technique s’y montre préoccupé, agité même (les textes sur Blake et Ponge) à l’endroit de l’interrogation essentielle qui presse si activement la littérature. Agitation de celui qui s’approche, énervement de la matière qui voit l’intrus s’approcher. Le Sphinx n’est jamais loin.
On verra que, dans certaines pages, l’intrus, outrepassant les droits de l’essayiste, rejoint très simplement le lieu de l’énigme : l’observateur, ayant fait quelques pas de trop, s’est retrouvé dans cette zone de calme étrange où tout devient possible : dans l’œil du cyclone, c’est-à-dire à l’intérieur de la littérature.