En nous focalisant sur la seule échéance des « 35 heures légales en l’an 2000 », nous commettrions une véritable erreur : nous réduirons considérablement le champ des opportunités qui nous sont offertes et risquerions de payer par la suite le prix d’une étroitesse de vue mécaniste. Ne nous y trompons pas. Nous n’avons pas affaire à une énième mesure gouvernementale, mais à un chantier social sans précédent, à un chois de civilisation. Il y est, entre autres, question de création d’emplois, d’organisation du travail, de qualité de vie. Reste à savoir si nous voulons être en mesure de peser sur cet avenir, si nous préférons être spectateurs ou acteurs de ce projet de société.
C’est v »ers la deuxième hypothèse que cet ouvrage nous propose d’aller. Il est le fruit des convictions et de l’expérience de l’organisation qui a été à la pointe du combat pour une réduction du temps de travail solidaire, depuis de nombreuses années : la CFDT. Signataire de l’écrasante majorité des accords d’entreprise conclus à ce jour, elle dispose dans ce domaine d’un savoir-faire unique. Ce livre constitue une invitation à le partager et à l’enrichir. Ses objectifs sont d’expliquer, d’illustrer, de démystifier, bref, d’informer.