Après le détachement religieux que révèle la Révolution, le XIXe siècle, en France, voit se succéder des attitudes bien différentes dans le domaine spirituel : l’influence des Lumières et le voltairianisme de M. Homais ; les réveils religieux romantiques, catholiques et protestants ; le temps du positivisme, avec ses prolongements scientistes qui font dire au chimiste Marcellin Berthelot que « le monde est aujourd’hui sans mystère » (1885). Claudel, Bergson, Charles de Foucauld, Péguy et quelques autres laissent entrevoir ensuite, au moment même de la Séparation, les prémices du réveil spiritualiste qui s’épanouira dans les décennies ultérieures.
Mais qu’en était-il à la base, dans les paroisses, les campagnes et les quartiers ouvriers ? Quelles étaient la spiritualité des masses et celle des élites ? Les renouveaux avaient-ils des répercussions profondes ? Ce livre fait le point, au travers d’une foule d’exemples.