On découvre John en classe de terminale, en 1986, dans un lycée du Havre. C'est un solitaire, un misanthrope et un nihiliste, qui voudrait ne croire en rien. Il aime la vie, mais sans en exiger beaucoup. Tout ce qu'il voudrait, c'est baiser la fabuleuse Labies Mondor, la plus belle fille du lycée. Cependant, un mystérieux personnage lui prédit qu'il mourra à trente ans. En partie parce qu'il croit ainsi échapper à son destin, il s'engage, sans conviction, dans une carrière d'acteur de téléfilms et devient le duc du Val, un personnage extravagant qu'il interprète à merveille, malgré son mépris du métier. Gloire factice, petite vie bourgeoise avec Labies «au corps utopique», vacuité, ennui. John voudrait pouvoir déjouer la fatalité. Malheureusement, il le sait, c'est toujours en croyant tromper le destin que les héros l'accomplissent. Avant cela, du sang coulera, des têtes tomberont.