Louise a su mourir, parce qu’elle a su vivre sa vieillesse, en trouvant quelqu’un avec qui sa demande d’amour a pu s’accorder.
Mais tel n’est pas le cas de tous les vieillards.
Au cours d’une enquête poursuivie pendant plusieurs années dans un hospice de la région parisienne, Michèle Dacher et Micheline Weinstein, respectivement ethnologue et psychanalyste, ont cherché comment les vieillards, dans les hospices, regardent à la fin de leur vie. En laissant parler plutôt qu’en questionnant, elles ont su faire surgir une parole, bouleversante dans son authenticité, qui retentit ici comme pour la première fois. A travers ce que disent pensionnaires et membres du personnel se montre la misère de l’hospice, mais les auteurs ne s’en tiennent pas là : elles font des propositions concrètes et précises, en vue de créer un « collectif » réalisable dans et par l’ordre social actuel.
« Ce livre qui traite de la vieillesse et de la mort, ce livre, c’est un livre d’amour. C’est un témoignage de l’ineffable mystère de l’être humain, âtre de parole qui, en rien, n’est semblable dans son destin au destin des autres créatures de cette terre. Ce livre, c’est un livre d’espoir. »
Françoise Dolto