Ces « tableaux » de la vie de Jean Frydman se lisent comme autant d'aventures modernes – la Résistance, la révolution de l'audiovisuel, la lutte à mort contre une multinationale géante, le combat pour la paix au Proche-Orient. Ami de plus d'un grand de ce monde mais dédaigneux des honneurs, engagé en politique mais sans rien en attendre pour lui-même, Frydman est le prototype de l'homme d'action au service de deux idées fixes : la liberté et la justice.
Pudeur, ou méfiance à l'égard d'une mémoire jugée par définition infidèle, il a fallu se battre avec Jean Frydman pour qu'il consente à se livrer au public. Deux de ses grands amis, Joseph Kessel et Romain Gary, avaient jadis insisté pour lui servir de porte-plume. Qu'il ait enfin cédé à mes instances est une preuve de plus de sa sagesse. Écrit par eux, ce livre aurait été leur ; écrit par moi, il reste le sien.
Élie Barnavi
Ambassadeur d'Israël en France de décembre 2000 à octobre 2002, conseiller scientifique auprès du musée de l'Europe à Bruxelles, Élie Barnavi est professeur émérite d'histoire de l’Occident moderne à l'université de Tel-Aviv.
Parmi ses nombreux livres, récemment, Les Religions meurtrières (Flammarion, 2006) et, avec Krzysztof Pomian, La Révolution européenne, 1945-2007 (Perrin, 2008).