Ce livre ne se veut pas une histoire du kimono mais plutôt une façon de comprendre le Japon à travers un des objets qui le symbolise. Il s’attache à découvrir, à travers la construction du kimono et les nombreux codes qui régissent son port, ce qu’il révèle de la culture nippone et de la vision du monde des Japonais.
Arrivée à Tokyo pour un séjour de deux ans, Sophie Milenovich avait l’intention de comprendre un peu mieux cette culture fascinante et si éloignée de la nôtre. Mais comment parler d’un pays où tout semble fonctionner à l’inverse de chez soi, et où plus on fait l’effort de s’en approcher, plus il s’éloigne, résiste à toute tentative d’être analysé. Le kimono s’est révélé être une clef majeure pour pénétrer le mystère.
Dans son travail sur le vêtement et la coupe, l’auteur ne s’était jamais jusqu’à présent tellement intéressée au kimono. Elle n’avait que survolé le sujet, pensant sans doute qu’il n’y avait rien à chercher derrière cette coupe dénuée de complexité. Mais le kimono n’est simple qu’en apparence.
Les principes qui régissent sa fabrication et la façon de le porter sont inchangés depuis le XVIIe siècle. Le fait que ce système soit codifié et fermé rend son étude plus facile que s’il était soumis aux fluctuations constantes de la mode.
Plusieurs regards sont posés sur le vêtement. Comme une série de narrations qui se succèdent et s’entrecroisent. Ainsi, la construction du vêtement, la diversité des textiles ou la difficulté de nouer correctement une obi constituent autant d’entrées possibles vers la pensée japonaise, et font écho à l’écriture, au rapport au temps et à la nature, à l’art, ou encore à l’histoire et à la géographie du pays.
Kimonos est également une longue promenade photographique dans les rues de Tokyo, Kyoto ou Osaka, ainsi qu’un recueil de réflexions où l’Est et l’Ouest se confrontent en permanence.