Rachel, Tamar, Rahab, Ruth, Bethsabée dans l’Ancien testament ; la belle-mère de Simon Pierre, la femme atteinte d’un flux de sang, la fille de Jaïre, la Syro-Phénicienne, la pauvre veuve, celle qui fit l’onction de Béthanie, la femme de Pilate, les femmes au pied de la Croix, Marie de Magdala dans le Nouveau Testament : femmes connues et inconnues, portant un nom ou définitivement anonymes, elles apportent une note propre, spécifiquement féminine, au message par trop masculin de la Bible. Pour Drewermann, « l’archétype de la femme est plus proche de dieu et de son être que le principe masculin ». Dans leurs silences, leurs ruses, leur courage, leur discrétion, leurs amours, leurs passions, leur « licence » même, elles lui semblent appelées à être « les prêtresses des mystères de l’invisible ». Seules elles seraient en mesure de commenter dignement certains textes de l’Évangile. Certains – qui n’ont rien de modèles de vertu – figurent dans l’arbre généalogique de jésus. D’autres sont devenues, dans l’histoire chrétienne, des témoins exemplaires de sa vie et de son message.