Né en 1908 au sein de la communauté juives de Brest-Litvosk, Joseph Minc devient dès 1924 militant du Parti communiste polonais. Bientôt contraint à l'exil, il arrive en France à l'aube des années 1930. Mais l'histoire le rattrape. Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, il rejoint les rangs de l'armée polonaise en France, puis s'engage dans la Résistance aux côtés de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée)...Il quittera le Parti au début des années 1970.
Ce destin exemplaire, raconté avec une grande simplicité, permet de croiser des personnalités comme Menahem Begin ou Ramon Mercader, mais aussi d'appréhender un prolétariat immigré aujourd'hui oublié. Comme le souligne dans sa préface son fils Alain Minc, " ce sont deux continents engloutis, le judaïsme d'avant l'extermination et le communisme de la grande époque, qui réapparaissent ici. Ils se croisent, se mêlent, s'opposent, se contredisent dans l'esprit, les sentiments, les rêves de la génération de mes parents".
Joseph Minc a aujourd'hui 98 ans.