Dans un centre de recherches universitaires, aux Etats-Unis, de jeunes savants tentent l’impossible : une créature obtenue par clonage, à partir d’un crâne retrouvé dans une oasis à la frontière de l’Egypte et de la Libye. La jeune Iside, fascinée par ce crâne veut lui redonner vie. Ce récit fantastique, imprégné de mille souvenirs sensuels et nostalgiques d’une Sicile intemporelle, emprunte à la fois à la tradition classique du philosophique et à la poésie panthéiste qui caractérise toute l’œuvre du grand écrivain sicilien.
« Bonaviri est un visionnaire du langage, écrit Salvatore Silvano Nigro. Il donne à son récit le ton d’un conte méditerranéen. Son regard spacieux, entre abîmes terrestres, étendues marines et luminosités célestes, règne, comme toujours, sur les éléments, sur une vitalisme exubérant et panique de la nature. Comme Apollon poursuit Daphné en train de se métamorphoser, de sortir d’elle-même, de devenir quelque chose de différent. Mais il y a aussi, dans ce roman, comme un sentiment de douloureuse nostalgie pour la divine forêt. »
Giuseppe Bonaviri est né le 11 juillet 1924 en Sicile. Médecin, il publie son premier livre en 1954: Le tailleur de la grand-rue, hommage à son père. Il écrira dès lors régulièrement romans, récits intimistes, contes fantastiques, théâtre et poésie. En français, son oeuvre est presque intégralement traduite. Le Seuil a publié : La Ruelle bleue. Jusque-là avaient notamment paru chez Denoël et Gallimard : Le fleuve de pierres, Martedina, Le poids du temps, Les contes sarrasins, La divine forêt, Dolcissimo, La Dormeveille.