Un écrivain va mettre un terme à la grande œuvre de sa vie. Ce sera son dernier roman, son testament, il n’y reviendra plus. C’est pourquoi son héros doit disparaître.
Pourtant, ce héros, pendant des années il n’a nourri de ses pensées les plus intimes, il l’a promené à travers les continents, il l’a confronté à tout ce qui, dans le monde d’aujourd’hui, mérite réflexion. Mais c’est bien fini.
Seulement voilà, tout s’emmêle et tout s’en mêle : tour à tour, les vaches, la pluie, les philosophes, les aubergistes – les femmes surtout – incitent notre écrivain à réexaminer de larges portions de son manuscrit. Et c’est ce dernier roman-là qui finit en petits morceaux.
De la plume alerte et goguenarde qu’on lui connaît, Michel Krüger, en nous emportant dans les tribulations et les souvenirs de son lamentable héros, trace le portrait acide d’une époque exténuée.