La gauche de la gauche n’aime pas Lionel Jospin. Avec un électorat supérieur à 5 % des voix, elle devient une épine dans la stratégie présidentielle du Premier ministre.
Qui sont donc ces agitateurs du mouvement social, infatigables défenseurs de la cause des « sans », ces coucous nichés dans les syndicats ; ces savants de laboratoires et d’universités ; ces élus d’extrême gauche ou de gauche, nostalgiques de l’utopie révolutionnaire ?
Unanime pour rejeter le libéral-socialisme, la gauche de la gauche peine à dessiner les contours d’un projet alternatif de société. Son avenir se résume au dilemme : monnayer son capital électoral – au prix d’un certain renoncement – ou souffler sur la braise de l’exclusion – au risque d’une complète marginalisation.