Venu du désert comme le vent mauvais et les fléaux, le capitaine Nunes représente l’Ordre et dispose des pleins pouvoirs dans ce petit port perdu de la côte sud-africaine.
Convaincu qu’un grand crime se commet ici – pour quelle autre raison les villageois autrefois opulents partageraient-ils à présent d’un commun accord une existence misérable ? –, Nunes multiplie les interdictions, les interrogatoires sans fin.
En vain. A mesure que le passé de chacun se dévoile, c’est Nunes qui, dévoré de haine, se laisse envoûter, emprisonner dans un récit qui allie mythe et magie, réalisme et poésie et où les sorcières, les anges et les contrebandiers semblent s’accorder avec naturel.
Avec ce premier roman foisonnant et vigoureux, où le lecteur décèlera sans peine la fable politique, Mike Nicol s’affirme comme un maître conteur, un magicien des mots.