« Je vois bien le cheminement de vos questions. Vous instruisez mon procès. Je serai dans un tribunal, on ne me poserait pas de questions différentes. Mais c’est votre droit, vous êtes libres !
– Monsieur le président, nous souhaiterions que vous nous aidiez à lever les ambiguïtés concernant votre passé. Acceptez notre démarche comme celle de trois journalistes de trente ans qui se sont assigné un devoir de mémoire… Il s’agit d’essayer de comprendre et d’éclairer par votre parcours certains de vos choix. »
Pourquoi François Mitterrand a-t-il favorisé la percée du Front national ? Pourquoi a-t-il tenu à faire déposer, chaque année, une gerbe sur la tombe de Pétain ? Pourquoi a-t-il pardonné aux généraux putschistes d’Algérie ? Pourquoi a-t-il conservé d’anciennes amitiés vichyssoises ? Les réponses à ces questions, il faut les chercher en fouillant un demi-siècle d’histoire occultée, en explorant les relations entretenue depuis sa jeunesse par François Mitterrand avec des personnages marqués à l’extrême droite.
Un an d’enquête, près de cent cinquante entretiens, l’étude de documents oubliés, parfois inédits, ont permis de mettre au jour des faits irréfutables. Derrière l’amnistie des généraux, le jeu ambigu avec le Pen et les couronnes par le Maréchal, on retrouve toujours « la main droite de Dieu ».