« Ainsi coulaient les jours du Pescarais, quand tout allait bien. Dans ce vide inhumain. Après cinq semaines de ce régime, c’est en vain qu’on eut cherché dans toute l’Italie centrale garçon de vingt ans plus découragé, plus dépourvu d’élans. Un homme fini, pratiquement. Mécontent et désabusé de la crête aux pieds. »
Anto Lu Purk n’est pas pour autant un héros de tragédie : sa haine impuissante et pathétique de l’humanité mêlée à l’humour grinçant avec lequel il affronte ses mésaventures confèrent plutôt à son existence les couleurs du mélodrame.
Dans ces pages surprenantes d’ironie, où l’idiome des jeunes fait de dialecte et d’argot s’unit à un italien cultivé que chacun est capable de parler quand les circonstances l’imposent, l’auteur âgée de vingt-deux ans, croque un portrait de cette génération – la sienne – qui aborde la vie, étrangère à tout ce qui l’entoure.