Dans ses plus lointains souvenirs, Aparecida s’était toujours sentie étrangère au village, à ses ruelles poussiéreuses, aux basses maisons de pêcheurs bordant le fleuve, au soleil brûlant jusqu’aux ombres des rares. Elle aspirait à une autre vie.
Venu de la ville prendre ses fonctions à Guajamiri, le commissaire Francisco da Silva excellait aux échecs. Il battit tour à tour les hommes du village. Aparecida seule parvint à remporter une partie contre lui.
Puis l’électricité fut installée dans la région. Aparecida fit en sorte que sa maison en soit, et pour longtemps, l’unique bénéficiaire.
Cela ne lui suffisait pas.
Il n’y avait pas encore de balcon à Guajamiri…