Le Culte moderne des monuments
Son essence et sa genèse Aloïs Riegl

Paru le 07/03/2013

La première traduction française du chef-d’œuvre d’Aloïs Riegl, Le Culte moderne des monuments, fut publiée aux Éditions du Seuil il y a 29 ans. La distinction que l’historien avait, le premier, établie entre le monument, artefact à vocation d’universel culturel, et le concept de monument historique, dont la qualification est propre à la culture occidentale, anticipait d’un demi-siècle le diagnostic de Claude Lévi-Strauss sur l’impossibilité d’une culture mondiale (« Il n’y a pas et il ne peut y avoir de culture mondiale », Race et Histoire ).

Du même coup, cette distinction venait invalider l’élimination des deux termes de monument et de monument historique, au profit du terme « patrimoine », cautionné et repris par l’UNESCO (Convention du patrimoine mondial, 1972) à la suite d’André Malraux, pour aboutir à la muséification et à la marchandisation corrélative du dit patrimoine.

Depuis lors, l’intensification du processus de mondialisation sous l’impact des techniques informatiques n’a fait que s’accélérer et donne au cri d’alarme de Riegl une profondeur et une actualité accrues.


Aloïs Riegl (1858-1905) est un historien de l'art autrichien. Après avoir dirigé, très jeune, plusieurs départements du musée des Arts décoratifs de Vienne, il venait d'être nommé président de la Commission des monuments historiques quand il a écrit ce livre. C'est à ce titre qu'il s'est posé – en théoricien, mais en théoricien soucieux des solutions concrètes – les questions soulevées sous le titre du Culte moderne des monuments.


édition revue et augmentée



Documents
Essais
Collection :
Format : Broché
Pages : 180
EAN : 9782021100020 19.00 € TTC
Disponible en version numérique
Format : E-Pub
13.99 € TTC
EAN : 9782021120462