Les bouleversements du monde contemporain ont mis à mal nos façons de penser l’univers : des forces, des idées, des mouvements nouveaux sont apparus. Autour des chercheurs du Centre d’études et de recherches internationales (CERI), « L’idée du monde » aura pour ambition, chaque année, de faire le point sur l’une des grandes questions de notre temps et d’ouvrir le débat.
La fin du XXe siècle est marquée par le retour de la nation et des nationalismes. Avec force et souvent violence à l’Est et au Sud, en douceur à l’Ouest, c’est l’ingrédient majeur de l’après-guerre froide. Partout les hommes réaffirment leurs particularismes locaux, leurs identités nationales, ethniques ou religieuses…
Pourquoi ce regain ? S’agit-il d’un « nouveau tribalisme » rétrograde ou du triomphe de l’État-nation comme passage obligé vers la modernité ?
Dans ce volume, les meilleurs spécialistes internationaux se penchent sur l’Allemagne réunifiée, la Russie après l’Empire, la Yougoslavie en guerre, les procédures de divorce à la tchèque, à la québécoise, à la belge ou à l’italienne, la mue islamique du nationalisme arabe, la dérive ethnique du nationalisme indien ou l’improbable invention de l’État en Asie centrale…
En conclusion, ils s’interrogent sur l’universalité du phénomène, sur sa durée et sur la capacité de résistance des sociétés « ouvertes » qui croyaient en avoir fini avec le nationalisme.
Étude de Francis Delpérée, Alain Dieckhoff, Ernest Gellner, Pierre Hassner, Michael Ignatieff, Christophe Jaffrelot, Georges Nivat, Stevan K. Pavlowitch, Petr Pithart, Olivier Roy, Gian Enrico Rusconi, Jacques Rupnik, Chassan Salamé, Michael Stürmer.