Le Genre humain, n° 44, Le Droit de résistance à l'oppression Collectif

Paru le 25/11/2005

   La  contradiction paraît évidente entre le devoir d’obéissance aux lois, dans un système  juridique donné, et le droit éventuel de désobéir à ces mêmes lois. Le juriste s’interroge : à partir de quel degré d’iniquité y a-t-il un « droit de résistance à l’oppression »? Et ce droit, serait-il alors « un droit contre le droit » qui autoriserait, par exemple, un devoir de résistance du fonctionnaire ? Y a-t-il un principe juridique, d’ordre constitutionnel, qui peut garantir le droit et le devoir de dire non à l’arbitraire, à la violence tyrannique, à l’oppression? Y aurait-il une légalité de l’insoumission?


Partant du droit de s’opposer à la tyrannie, depuis le Moyen Âge jusqu’à la Résistance (1940-45),  les auteurs de ce volume, historiens, philosophes et juristes, font l’histoire de ce « droit de résistance à l’oppression », qui se trouve  inscrit dans l’Article 2 de la Déclaration de 1789, repris en tête de la Constitution de 1791.


 D’une manière générale, la doctrine juridique considère que le «droit de résistance à l’oppression»  relève du théorique ou d’une vision politique.  Les problèmes soulevés par  ce volume gravitent autour d’un ensemble de questions qui se veulent pratiques. Notamment celle-ci :  peut-on penser que dans l’avenir le droit positif  sera capable non seulement de lire l’article 2 de la Déclaration de 1789, qui garantit « le droit de résistance à l’oppression », mais d’en tirer les conséquences juridiques ?

M. O.

Revues
Le Genre humain
Collection : Le Genre humain
Format : Broché
Pages : 282
EAN : 9782020628877 15.20 € TTC