Comme le dit Stendhal de la beauté, le Paradis n’est qu’une promesse de bonheur. Et la nostalgie d’une origine perdue. Cette promesse, cette nostalgie nomment un manque, une absence, une brèche dans l’histoire du genre humain.
Le Paradis hante l’Occident biblique. Origine absolue et lieu de rupture, le jardin d’Éden représente, au-delà de l’imaginaire religieux, une structure d’ordre. Dans cet essai, Milad Doueihi n’entend pas faire encore une histoire du Paradis et de ses représentations. Il suit à la trace les transformations de la figure du Paradis de saint Augustin à Nietzsche, en passant notamment par les écrits de Luther, Bayle, Leibniz, Spinoza, Kant.
Milad Doueihi propose ici un livre novateur. Il revisite le thème antique du Paradis comme utopie et permet de comprendre comment, à l’âge moderne, cette utopie devient le support d’une éthique universelle.
Historien du religieux dans l’Occident moderne, Milad Doueihi est fellow à l’université de Glasgow. Il a publié dans la même collection Une histoire perverse du cœur humain (1996).