De tout temps on a décrit les peuples comme versatiles, brûlant aujourd’hui ce qu’ils ont adoré hier, entretenant un rapport passionnel avec leurs dirigeants. Aujourd’hui, on mesure la hausse et la baisse des cotes de popularité… et on s’interroge toujours sur l’aspect passionnel des rapports populaires à la chose politique.
Pierre Ansart examine, en une succession de synthèses précises et fouillées, les auteurs qui ont décrit en cliniciens ces passions politiques et les moyens de les canaliser, voire de les utiliser : Confucius, Platon, saint Augustin, Machiavel, Tocqueville ou Raymond Aron, mais aussi corneille, Marx, Freud et Charles de gaulle.
Au terme de ce parcours, on est surpris par la permanence des passions politiques à travers les siècles, et aussi par la nature de leurs cliniciens. Car le clinicien n’est pas un cynique, et son analyse, qui jaillit d’une insatisfaction à l’égard de l’ordre établi, vise à la diminution des souffrances communes, et à l’affirmation des valeurs de vie.