Le 6 avril 1944, à Izieu (Ain), quarante-quatre enfants et sept adultes, tous juifs, furent arrêtés par les hommes de la Gestapo et des soldats allemands sur un ordre de Klaus Barbie. La plupart de ces jeunes avaient précédemment souffert dans les camps imposés par le régime de Vichy, en zone libre. Déportés, les quarante-quatre enfants furent gazés et brûlés à Auschwitz. Parmi les adultes seule l’éducatrice, Léa Felblum, survécut.
Avec des mots surgis du fond de la douleur, Rolande Causse écrit ce qu’on n’a pas le droit d’oublier : mots d’ombre et de révolte, extirpés de la trappe de l’Histoire, grande amnésique, machine à broyer l’horreur, à gommer la honte.
Phrases sans fin, sans point, litanie de pleurs, pour dire la mémoire des quarante-quatre enfants juifs qui vivaient cachés à Izieu et que les nazis sont venus chercher un matin de printemps 1944…
Ce livre comprend le long poème des enfants d’Izieu, le livre d’opéra dont la musique est composée par Nguyen-Thien-Dao ainsi qu’un témoignage de Sabine Zlatin, fondatrice de la maison d’Izieu.