Trois formes de protection sociale concurrentes se sont installées dans les pays occidentaux depuis la fin du XIXe siècle. Le modèle de Bismarck apparu en Allemagne (1883) instaure des assurances sociales fondées sur une affiliation professionnelle et financée par des cotisations des salariés et des employeurs. Le modèle de Beveridge, mis en place en Grande-Bretagne (1948), instaure un système universel de santé publique financé par l’État. Enfin, les États-Unis ont développé un système mixte, sans obligation d’assurance, combinant des assurances privées et des prestations sociales publiques pour les familles défavorisées. A la fin du XXe siècle, néanmoins, l’évolution des systèmes de santé est marquée par le métissage des ces modèles. Pour en tirer les leçons utiles à la construction d’un meilleur système, l’auteur commence par une analyse économique générale des systèmes de santé, avant de procéder à une étude détaillée des fondements, des réalisations et des problèmes associés aux différents modèles nationaux (vingt-trois pays). Un bilan comparatif inédit, susceptible d’éclairer le débat public et indispensable à tous ceux, médecins, assureurs, étudiants, responsables politiques ou syndicaux, qui sont concernés par l’économie de la santé et la définition d’un système de santé optimal.