Rentier de son état (son chien « Ouaf Ouaf » lui assure de gros revenus en faisant des pubs à la télé), Arthur Deemer a la vie belle. Il la passe à écouter du jazz, à se promener dans New York et, le soir, à fumer pipe en philosophant et en regardant les remorqueurs qui remontent l’Hudson. Le rêve, ou presque.
Car, un jour, deux « énormes à cou de taureau », des flics de la Criminelle, tambourinent à sa porte : ils ont retrouvé Billie Burke, photographe et ex-amante d’Arthur, noyée dans sa baignoire, et le soupçonnent d’avoir fait le coup.
Et le lendemain, c’est une autre amante de Billie qui le somme d’aller chercher des négatifs de la belle dans un frigo – où Arthur trouve aussi un cadavre avant d’être abordé par un vieillard qui lui pose des questions idiotes et qui, surprise, apparaît sur lesdits négatifs en compagnie du père et de la mère de Billie qui sont pourtant tout ce qu’il y a de plus mort.
Ainsi commence le premier roman policier de Dallas Murphy, dramaturge new-yorkais qui excelle à faire remonter son lecteur à l’époque bénie (les années 40) où, distinguer entre le bien et le mal étant évident, il suffisait de viser juste pour se tirer d’affaire en toutes circonstances.