Le psychanalyste croit aux rencontres : avec les êtres parlants, mais également avec les objets ou les discours.
« Le hasard d’un fait divers, d’une émission, d’un sondage, d’une photo, l’occasion d’un silence ou d’une parole de trop – cela me va, écrit Gérard Miller. Je ne dialogue pas avec les anges, je n’espère rien des maîtres, ne me retient que ce qui cloche. »
Le monde comme il Freud, c’est le monde qui ne tourne pas rond et nous parle à travers ses ratés, ses scories. D’où ce livre au freudisme décapant, qui produit des effets de vérité sur la réunification de l’Allemagne ou la réforme de l’orthographe, sur Caroline de Monaco ou Saddam Hussein, sur les immigrés clandestins ou l’écologie, sur le tabou de la virginité, les publicités américaines ou le cannibalisme.
Le monde comme il Freud, c’est le monde qui s’invite chez nous, sans rendez-vous, et qui fait symptôme.