« Je m’appelle Pavel Soudoplatov, mais je m’attends pas à ce que mon nom vous rappelle quelque chose car, pendant cinquante huit-ans, il est resté l’un des secrets les mieux gardés de l’Union soviétique. Peut-être vous est-il arrivé d’entendre parler de moi sous d’autres noms, le Centre, le Directeur, dont on se servait pour me désigner à l’Ouest.
Le département des Missions spéciales que j’ai dirigé s’occupait des actes de sabotage, des enlèvements et de l’assassinat de nos ennemis hors de nos frontières. C’était une unité particulière au sein du Service de sécurité soviétique. C’est moi qui ai organisé l’assassinat de Trotski.
Après la guerre, j’ai continué à diriger des réseaux clandestins à l’étranger, notamment ceux qui avaient pour objectif de saboter les installations américaines et celles de l’OTAN. J’ai également assumé la direction des activités de l’espionnage soviétique qui visaient à percer les secrets atomiques détenus par Robert Oppenheimer, Enrico Fermi, Klaus Fuchs et d’autres. »
Pavel Soudoplatov
Pendant des décennies, Pavel Soudoplatov a été au cœur des secrets d’État de l’ex-URSS : assassinat de Kirov, élimination des opposants à l’étranger, assassinat de Trotski, « Orchestre rouge » à Berlin, affaire Rosenberg, coulisses de Yalta, disparition de Wallenberg, « complot des blouses blanches », chute de Beria. Son autobiographie constitue un document unique, un témoignage désormais irremplaçable sur les années du stalinisme triomphant.
Missions spéciales bénéficie d’une sortie mondiale.