Fiction & Cie
NÉON,
Paris, Hôpital Saint-Louis, fin août.
Un bruit d'hélicoptère.
Depuis que la musique a envahi l'espace, un bourdonnement humide, imperceptible et flou, depuis, un à un, les objets se sont écroulés sur eux-mêmes.
La musique, celle des moteurs, des radiateurs, des chiens.
Le mystère est le poids du temps en signes simples, en couloirs blancs, en amas de branches et de fragments. Des choses pas symétriques du tout.
Lui, son corps de carton, il est couché dans la chambre d'angle, à l'étage des fougères. Face à l'écran vide, atlantique, vert-muet pourrissant.
La scène est projetée au ralenti, et ce ralenti c'est la guerre.
Lui, son corps, il attend.
Il regarde ses mains.
Il attend. Elles grandissent.
Nuits sur nuits de lait ou de lumière ou nuits de néon.
Alors que faire ?
La réalité est-elle cette totalité de signes noirs ?
« Il n'y a plus rien entre Dieu et nous ».
Jean-Marie Gleize.