Ô vent, ô vent qui parcours le ciel Yûko Tsushima

Paru le 23/08/2007

« Maman morte.

…maman est morte sans que je le sache.

Une fois pour toutes, je dois décider qu’il en est ainsi.

Une fois pour toutes.

Combien de fois ai-je murmuré ces mêmes mots ? Mais je n’en croyais rien. Parce que je la voyais vivre à côté de moi, avec plus de vitalité que moi. »


Pendant que sa mère agonise, l’auteur se remémore sa propre vie, en « inventant » le personnage de son double, Ritsuko Takasé, dont elle va raconter l’enfance, puis l’entrée dans le monde adulte et l’incapacité à établir des relations sexuelles stables. Peu à peu, la narration s’oriente vers l’histoire familiale de Fumiko, une camarade de classe, et de Kiyoko, la sœur adoptive de cette dernière. Kiyoko part pour les États-Unis et aura deux filles, élevées l’une au Japon, l’autre à Paris. Pendant que le livre s’écrit, Kiyoko elle-même tombe malade. Le récit tout entier est construit sur cet effet de miroir entre les agonies de deux femmes avec lesquelles la narratrice a des rapports très différents. Que peut la littérature face au deuil ? Comment raconter la mort, la maladie, le sentiment filial, le regard d’une fille sur sa mère, d’une mère sur sa fille ?


La fille d'Osamu Dazai est née en le 30 mars 1947. Elle a donc un an quand son père se donne la mort. C’est autour de sa propre vie, celle de ses parents, en particulier de sa mère, que Yûko Tsushima a construit son oeuvre, dont une bonne partie a déjà été traduite en français. Notamment aux Éditions des femmes : Poursuivie par la lumière de la nuit, L'enfant de la fortune, Territoire de la lumière, Les marchands silencieux, Au bord du fleuve de feu. Par ailleurs, les éditions Albin Michel ont traduit La Femme qui court dans la montagne et Picquier, Vous rêves nombreux, toi la lumière.

Littérature étrangère
Romans
Collection : Cadre vert
Format : Broché
Pages : 384
EAN : 9782020802765 23.30 € TTC