La contre-culture d’hier est devenue la culture officielle. Elle a transformé l’art, la mode, la famille, l’école, le droit, la société tout entière. Mais le triomphe des utopies a été cher payé. L’individu, enfin libéré, se sent soudain bien seul face à la marchandisation des corps et des cœurs.
Affaibli par ses erreurs, marginalisé, voire donné pour mort, le christianisme se trouve dans la position paradoxale de pouvoir sauver ses ennemis d’hier, parmi lesquels les droits de l’homme, avec leur aspiration à l’universel, ou la science, aujourd’hui dominée par la technique.
Remontant le cours des siècles, méditant sur l’art comme sur la littérature, explorant les grands débats éthiques, l’auteur dessine les contours d’une nouvelle spiritualité. La ritualité, la gratuité, la fragilité et finalement la possibilité même d’une cohérence du sens… Voilà quelques-unes des « valeurs faibles » que cet ouvrage novateur et dérangeant oppose avec force aux « vérités molles » de notre temps.
Et si le christianisme était l’ultime rébellion ?
Jean-Pierre Denis dirige la rédaction de l'hebdomadaire La Vie. Il participe comme chroniqueur ou comme invité à de nombreuses émissions de radio ou de télévision. Journaliste, écrivain et poète, il a publié Nos enfants de la guerre (Seuil, 2002) et Dans l'éblouissant oubli (Ad Solem, 2010).