Comment traiter par exemple les problèmes des expérimentations médicamenteuses, des procréations médicalement assistées, des dons d’organes ou des manipulations génétiques, sans tenir compte à la fois de la possibilité techniques et scientifiques, des apports de la psychanalyse, des principes et des méthodes du droit civil, des enjeux économiques et financiers, des difficultés du législateur moderne, des limites grandissantes du cadre national ? Comment négliger le fait que sur chaque question chacune des options possibles implique des partis pris, ou à prendre, en termes philosophiques et politiques ?
Tradition ou argumentation ? Telle est l’antinomie centrale à laquelle nous confronte l’inévitable question de la détermination des limites qu’un légitime souci du collectif devra conduire à imposer au déploiement naturel de la liberté individuelle. Faut-il chercher la source de ces limitations dans la référence problématique à un ordre commun qui s’imposerait de l’extérieur ou dans des formes de procédure démocratiques ? Le choix même de cette dernière hypothèse n’est ni simple ni univoque. Doit-on recourir à la seule déontologie élaborée par les praticiens ? Faut-il s’en remettre aux jugements de comités de sages ? Est-il raisonnable de laisser aux seuls juges le soin de trancher cas par cas ? Est-il préférable de s’engager sur la voie législative nationale ? Parlementaire ou référendaire ? Ira-t-on jusqu’à une réglementation européenne, voire mondiale ?
Journal
Droit de la nationalité suisse
Pierre Centlivres et Dominique Schnapper
Financement des partis
Yves-Marie Doublet
Européennes de 1989
Guillaume Devin
Chronique de l’opinion : politique extérieure
Michel Girard
Chronique de la Ve République (1er juillet – 30 septembre 1990)
Pierre Avril et Jacques Gicquel