La défaite de mai-juin 1940 a suscité une littérature profuse : essais, mémoires, rapports de commissions parlementaires, travaux d’historiens… Voici pourtant un livre sans précédent sur le sujet. L’auteur, écrivain, féru d’histoire, est aussi un ancien combattant, acteur et témoin, en poste dans les Ardennes lors de la percée allemande.
Les jours qu’il a vécus alors, avant d’être fait prisonnier, l’ont marqué à jamais. Lisant par la suite tout ce qui fut publié sur ces moments dramatiques, il en a noté les incertitudes, les approximations, les contre-vérités. N’ayant de cesse de traquer la vérité, l’ancien soldat s’est alors livré à une œuvre de confrontation qui fait le fond de cet ouvrage. D’abord, le travail de mémoire, l’état de ses souvenirs, revivifiés par un retour sur les lieux. Est-ce le même récit que celui qui court de lettre en lettre dans sa correspondance quotidienne de combattant - laquelle constitue la deuxième approche ? Enfin, l’histoire officielle qu’il résume, qu’il rectifie, qu’il précise : quel rapport avec ce qui précède ?
Trois façons d’écrire l’histoire, mais ici trois façons conjointes qui nourrissent la réflexion, non seulement sur le séisme militaire de l’an 40, mais aussi le métier d’historien.