« Cher Aimé Césaire, ce que je vous écris n’est ni un appel, ni une plainte, ni un exercice d’admiration, mais tout cela à la fois peut-être et plus encore ceci : dans l’inachevé de la transe, au bord prudent de la transe mais au débord périlleux de ma pratique quotidienne d’éditeur et de romancier, un saut dans la vague que vos mots de tempête ont mise en furie ; il s’agit ici de rendre compte d’une expérience à la fois douloureuse et roborative (un acquiescement mêlé d’effroi) : par-delà les hommages et les commémorations, la terrible actualité de La Poésie, son urgence intacte. »