Notre temps vit un relâchement général de la politique, de ses mots comme de ses actes, ayant institué en norme le manque de tenue et l’absence de scrupule. L’amoralisme est érigé en vertu, l’absence de principes en bienfait, la violence du verbe en nécessité, la vulgarité d’esprit en réjouissance. Inversement, la simple recherche d’une espérance qui nous élève et qui nous rassemble semble exclue du champ politique et médiatique, lequel n’aurait d’autres règles enviables que l’égoïsme de la réussite, l’appétit de pouvoir et l’envie de dominer.
Du sursaut éthique que signifia le dreyfusisme au combat sans cesse recommencé contre les ennemis de l’égalité, des libertins échappant en secret à l’absolutisme monarchique aux magistrats anti-corruption dressés contre l’hydre mafieuse, des révoltes sociales contre la loi de la marchandise aux épopées héroïques des luttes antifascistes, des résistances anticolonialistes face aux impérialismes à l’opposition de gauche au stalinisme, douze portraits illustrent ici le contraire : une politique de la droiture.
C’est une politique sensible, de l’attention et de la précaution, revendiquant l’écoute et la bienveillance sans crainte d’en être paralysée ou d’en devenir impuissante.
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SOMMAIRE
Seuls les poètes…
1. « Je suis Spartacus »
2. L’île du monde
3. La joie de lire
4. Résister à l’air du temps
5. Une passion décoloniale
6. Leur République et la nôtre
7. Penser contre soi-même
8. Une vérité qui dérange
9. Ce sommeil éternel
10. L’origine de la catastrophe
11. La fable du pouvoir
12. Un chemin de liberté
Repères bibliographiques
Sources des textes