Trois Soûtras et un Traité de la Terre pure
Les Trois Soûtras de la Terre pure et le Traité de Vasoubandhou qui leur fait suite sont à l’origine d’un courant de spiritualité bouddhique encore bien vivant dans tout l’Extrême-Orient. Comme tous les textes du Mahâyâna, ils insistent sur l’idéal des bodhisattvas, ceux qui aspirent à devenir des bouddhas parfaitement accomplis, en décrivant les moyens de parvenir à leur idéal de sagesse, d’amour et de compassion : ils invitent aussi les candidats au Suprême Éveil à atteindre l’état sans-recul, où l’on atteint le but sans jamais retomber dans les mauvaises destinées.
La Terre pure est la nouvelle expérience de ceux qui atteignent cet état sans-recul, et le Bouddha Amida, que les trois soûtras disent demeurer dans la Terre pure occidentale du Bonheur paisible, représente l’idéal du Suprême Éveil manifesté par le Bouddha Châkyamouni. Les trois soûtras racontent comment le futur Amida prononça de grands vœux en faveur de tous les êtres. Ayant compassion des plus faibles, des plus ignorants et même des criminels, il donna la méthode facile du Nemboutsou, la récitation de son nom, dans un esprit de simplicité et de confiance.
Jean Eracle (éd.)
Traducteur, longtemps conservateur du département d’Asie au Musée d’ethnographie de Genève, bonze de l’Ecole du Vrai Enseignement de la Terre pure (Jôo-Shinshû), il fut le résident du Temple de la Foi sereine (Shingyôgi) au cœur de Genève.