De juillet 1943 à avril 1945, l'Italie a traversé l'une des phases les plus troublées de son histoire. Face à l'occupant allemand allié au régime « social-fasciste » de la République de Salò, la Résistance a surmonté des anciennes divisions et a mis sur pied l'organisation politico-militaire de la libération du pays. Cette « guerre civile », terme demeuré longtemps tabou - un peu analogue à celui de « guerre franco-française » -, a opposé les Italiens, fascistes et antifascistes. Mais elle fut aussi une guerre de libération patriotique visant à refonder une Italie libre et démocratique, en même temps qu'une guerre de classe contre la bourgeoisie collaboratrice, riche de promesses de libération sociale.
Cette théorie des « trois guerres », analytiquement distinctes mais conjointement vécues, constitue la thèse centrale de ce livre qui procède à une analyse minutieuse des motivations, des choix et des comportements de ceux qui, civils et militaires, prirent part à la Résistance.