A l’instar des douze petits vases Ming dont les dessins ont tous un motif commun, des nuages, mais traités chaque fois avec des sujets différents – fleurs, oiseaux, dragons –, les douze récits que l’on va lire forment un ensemble kaléidoscopique.
Chacun raconte un épisode de la vie, ou mieux des vies, de Claudio, Héros protéiforme qui, tour à tour, père de famille, gardien de phare, romancier, homme politique, restaurateur de tableaux, voyageur…, reste pourtant toujours pareil à lui-même.
Au cours de ses aventures, Claudio rencontre son narrateur : ce simple observateur, jusque-là biographe discret, se transforme alors en personnage et participe aux expériences extravagantes de son ami qui les conduiront à l’étonnante conclusion.
Pouvoir de la représentation, jeu sur les apparences, valeur des nombres : Vases de Chine appartient à cette veine de la littérature italienne qui plonge ses racines dans l’œuvre de Borges et trouve en Calvino un maître reconnu.