J'émergeais d'une année de deuil lorsque j'ai rencontré Alexandre. Parce que nous traînions chacun un bon demi-siècle d'histoires passées, vivre un grand amour tout neuf était un défi. Mais je ne voulais rien de petit, et j'ai commencé à en faire trop, trop présente, trop aimante. Alexandre en a eu assez, il s'est tourné vers une femme plus jeune que moi, et voilà, ça aurait pu finir comme ça, par une rupture, pourtant c'est là que tout a vraiment commencé.
J'avais cru à une chimère, une illusion amoureuse : il était temps que j'ouvre les yeux sur la réalité, la vie telle qu'elle va. Moi, pour qui écrire ou vivre était pareil, je comprenais enfin qu'une vraie personne échappait à la fiction, aux mots qui prétendaient l'enfermer dans mon rêve.
Grâce à Alexandre, j'étais tombée de haut, je me suis relevée, et maintenant j'avance. Dans les rues de Venise, aux détours de nos secrets, j'avance vers nous.
D.M.