Ashby (1964) est un roman qui, dans son absolue singularité, tient à la fois de Henry James et de Sade, porté par un élan juvénile doublé d'une audacieuse maîtrise narrative, dans un dispositif libertin qui dit aussi une certaine mélancolie, et une souffrance extasiée devant l'être aimé qui se perd. Angus et Drusilla se sont trouvés enfants, ils se marient, expérimentent une liberté qui touche au mal et finit dans la destruction de soi, comme un sacrifice.
Sur un cheval (1961) est un récit polyphonique «d'apprentissage» qui recompose l'itinéraire d'un jeune orphelin de mère, Roger, en proie au désir, souvent au bord du gouffre, dont celui de la virginité préservée n'est peut-être pas le moindre: il n'est pas compris, ce qui le condamne à une forme d'abandon et de solitude. «Aux jeunes gens vraiment épris, l'audace est parfois refusée, pas l'imagination. L'imagination devance l'audace, la rend inutile». On pourrait penser au Truffaut des débuts, mais aussi à Nerval. Jean Cayrol, qui publia le texte dans sa collection «Écrire», sur d'emblée comprendre l'importance d'une oeuvre alors en train de naître.
« Deux textes d'un grand romantisme...... » Lire plus