Après La Maternité, consacré à sa mère, Mathieu Simonet reconstitue dans ce livre la personnalité de son père, écrivain, fou de littérature et supportant de moins en moins la vie sociale. Dans une alternance de scènes drôles ou émouvantes, mais aussi d’extraits de lettres échangées avec le romancier et éditeur Jean Cayrol, de fragments de journaux intimes et de livres inachevés, l’auteur sonde la psychologie de cet homme angoissé et bienveillant, tolérant et fuyant, fantasque et imprévisible. Il tente de donner forme à l’œuvre virtuelle que ce père biologique et littéraire n’aura jamais publiée. Sans vouloir figer une image globale de cette figure paternelle, il esquisse un véritable manifeste de l’écriture morcelée et intime, en rendant compte des rapports complexes, d’amour et de rivalité, entre père et fils. Au point de se demander si, au fond, cette esthétique du fragment, qu’il défend jusque dans sa vie personnelle et professionnelle, il ne la tient pas de ce père, attachant et insaisissable.
Mathieu Simonet est avocat. Il organise des dispositifs d’écriture collaborative (dans des musées, des écoles, à la radio, à l’hôpital, en prison). Il est l’auteur des Carnets blancs et de La Maternité, tous deux publiés au Seuil, ainsi que d'une enquête sur Marc Beltra, jeune Français disparu en Amérique du Sud (Omniscience, 2013).
« " J'ai aimé passionnément mon père. " le psychiatre a levé la tête. "Je suis heureux de vous l'entendre dire ! " Mathieu Simonet dans ce roman ( récit, texte..) raconte son père. Lui qui s'est ... » Lire plus