« J’avais bientôt 13 ans et une enfance impressionniste. Je me rappelle donc flou cette journée, c’était la veille du 15 mai 2027, la première fois où nous allions voter.
– Et je veux pas voter.
Mon père pose ses couverts. Aïe mauvaise réponse. »
C’est l’histoire d’une jeune ado. Attendez… Ou tout aussi bien d’UN jeune ado. Qui traverse la grande histoire du droit de vote des mineur·e·s depuis son petit trou de serrure. Depuis son petit trou à rats familial.
Iel raconte la vie au collège, les copines, Leïla surtout, proche – border crush. Le préau de la récréation, les salles de cours aux tapisseries de l’Apocalypse, la cafétéria.
Sa mère, habitante de la planète Déni, gentille à claquer.
Le père, un beauf ? C’est pire, nettement pire, en fait.
Les désirs pullulants, qui grattent.
Et, petit à petit, le lourd secret éveille l’attention de Mme Gisèle, une des profs du collège. Tout, alors, change.
Le quotidien d’adolescent·e·s en pleine métamorphose, où se mêlent amitiés, désirs, non-dits, violences familiales, politica grande. Un roman d’atmosphère qui se tend et d’une dystopie à portée de main. Dans une langue trouble, drôle – toujours –, audacieuse et, surtout, inarrêtable.
Juliet Drouar est auteur, thérapeute et chercheur sur les questions de dominations. Il a codirigé La culture de l’inceste (Seuil, 2022 et Points 2024), publié un essai chez Binge en 2021, Sortir de l’hétérosexualité et Pour le droit de vote des mineur·e·s (2022) sur son blog Mediapart.
« Oui, c'est un roman dérangeant, déstabilisant. Oui, la langue des ados est difficile à saisir au début (pour avoir écouté des groupes de collégien.nes dans le métro sans rien piger à ce qu'iels disai... » Lire plus