Il y a deux fois plus de mots français d’origine arabe que de mots français d’origine gauloise ! Voilà, sans doute, de quoi méditer la question de l’« intégration » sous un jour nouveau…
D'abricotà zéro, en passant par algèbre, alcool, arobase, bougie, café, chimie, calibre, douane, échecs, hasard, jupe, lilas, magasin, masser, nénuphar, pyjama, raquette, sirop, tarif, tulipe, zénith, ce Dictionnaire des mots français d’origine arabe (et, pour un certain nombre, turque et persane) retrace l’histoire de près de 400 termes, à travers leur étymologie, leur évolution orthographique, leurs usages anciens et modernes… Agriculture, zoologie, astronomie, botanique, médecine, mathématiques, gastronomie ou pharmacie, tous les domaines du savoir ou de la vie quotidienne sont touchés par ce métissage linguistique vieux de plusieurs siècles.
Agrémenté d’une anthologie de textes allant de Rabelais à Houellebecq, cet ouvrage, premier du genre, est « d’une valeur éducative exceptionnelle », comme le souligne dans sa préface Assia Djebar, de l’Académie française. Il constitue aussi, à l’heure d’un prétendu choc des civilisations, « un apport précieux d’une urgence évidente ».
Salah Guemriche, journaliste et romancier, a travaillé quatre ans à la rédaction de ce Dictionnaire. Il est notamment l’auteur d’Un été sans juillet (Le Cherche-Midi, 2004), L’Homme de la première phrase (Rivages Noir, 2000), et Un amour de djihad, roman historique sur la bataille de Poitiers (Balland, 1995, prix Mouloud Mammeri et prix de l’Adelf).