Grâce à Migrant Mother, icône des miséreux réalisée pendant la grande dépression américaine des années 1930, Dorothea Lange fut la première figure de proue de la photographie documentaire. Convaincue de la nécessité de réformer une société capable de laisser des millions de citoyens sinistrés, désœuvrés, et affamés, cette autodidacte se mit au service de la cause des victimes. Femme de caractère et de discipline, auteur avec son second mari, Paul Taylor, de An American Exodus, livre modèle sur l’érosion humaine, elle eut le cœur dans les yeux.
Le cœur et les raisons d’une photographe permet en outre d’apprécier les portraits qu’elle réalisa en studio au cours des quinze premières années de sa carrière, et les photographies qu’elle réalisa en Asie, en Egypte et dans divers pays en voie de développement où elle accompagna son époux.
L’œuvre de Dorothea Lange est celle d’une femme d’opinion, directe et intègre, artiste par instinct, qui s’évertua courageusement à trouver sa voie malgré les maladies et les déchirures affectives. Une femme d’idéal qui apprit à maîtriser ses outils et les attributs de l’art, et dont les photographies ont l’efficacité de l’évidence.
« C'est parce que Ralph Gibson, photographe américain ami de Marguerite Duras, a été l'assistant de Dorothea Lange que je me suis intéressée à ce beau livre trouvé à la bibliothèque «Dorothea Lange : le... » Lire plus
« Dorothea Lange est une maître incontestée de la photographie, elle laisse des témoignages inégalables sur cette période sombre de l'histoire des Etats Unis. Ces clichés sont vivants et montrent la mis... » Lire plus