Chacune des nouvelles rassemblées ici a pour narrateur un enfant. Né dans une famille de paysans du Shandong, Mo Yan a dit un jour qu’une enfance malheureuse est une source d’inspiration infinie. Par les yeux d’un enfant, le monde est décrit dans une grande poésie, sans la prudence et les lâchetés de l’adulte. La vie rude et douloureuse, parfois gouailleuse, mais toujours intense du petit peuple de Gaomi, territoire natal de l’auteur, dans les années cinquante et soixante, nourrit ses récits tour à tour cruels et tendres, fantastiques ou érotiques. Ces courts chefs-d’œuvre livrent les clefs intimes du génie narratif et de l’univers poétique de Mo Yan.
L’auteur a choisi de réunir dans ce recueil, parmi ses très nombreux écrits, contes et récits consacrés à l’enfance, publiés tout au long de ces vingt dernières années, les seize nouvelles qu’il préfère.
Mo Yan
Mo Yan, né dans le Shangdong en 1955, a reçu le prix Nobel de littérature en 2012. Une douzaine de ses romans et nouvelles sont traduits en français et publiés au Seuil dont Beaux seins, belles fesses (2004), Le Maître a de plus en plus d’humour (2005), Le Supplice du santal (2006), Quarante et un coups de canon (2008), La Dure Loi du karma (2009), Grenouilles (2011) et Le Veau suivi de Le Coureur de fond (2012).
« Vraiment charmée par cette nouvelle rencontre avec l'univers de Mo Yan, sous la plume duquel la campagne chinoise n'a jamais été aussi belle et la société paysanne des années cinquante aussi vivement ... » Lire plus
« Des sophoras, des jujubes, de l'eau verte émeraude, des enfants qui mangent du fer, des carcasses d'animaux puantes. On pisse dans le thé de son ennemi, on insulte son voisin sur dix générations.Le po... » Lire plus