Paru le 04/01/2007

Dans une paisible villégiature styrienne, à la pension Rose des Alpes, trois morts reviennent tourmenter les vivants : Edgar Gstranz, à peine vingt ans, ancien skieur professionnel de l'équipe olympique autrichienne mort plusieurs années auparavant dans un accident de voiture après une soirée bien arrosée, Gudrun Bichler, jeune thésarde citadine et dépressive suicidée dans sa baignoire, et Karin Frenzel, veuve racornie entièrement assujettie à sa mère, ce personnage tyrannique et borné. Au coeur d'un paysage idyllique (versants enneigés, vastes panoramas, auberges accueillantes et serveuses tourbillonantes en dirndl), les trois morts-vivants, dans un perpétuel memento mori, porte-voix de tous les humiliés, toutes les victimes innocentes de l'Autriche, se réincarnent pour tuer, violer, torturer, écharner les les vivants. Dans cette gigantesque farce macabre, longue dérive hallucinée qui emprunte aussi bien au pamphlet qu'au policier, à l'allégorie baroque qu'au roman de divertissement, ce grand roman pandémonium où les morts tendent un miroir à des vivants fantomatiques, Jelinek poursuit et achève son voyage au bout de la nuit autrichienne.


Traduit de l'allemand (Autriche) par Olivier Le Lay.

Littérature étrangère
Romans
Collection : Cadre vert
Format : Broché
Pages : 540
EAN : 9782020500722 25.40 € TTC
Disponible en version numérique
Format : E-Pub
8.99 € TTC
EAN : 9782021076318

Les avis de lecture...

Talec0904 04/05/2024

« "Circonscrire le désespoir avec la langue" (Elfried Jelinek) « Vous voilà confrontés, chers lecteurs, chères lectrices, à un texte bien singulier. ». prévient Elfried Jelinek. Nous pénétrons les m... » Lire plus

Daniel_Sandner 17/01/2023

« Retour de lecture sur "Enfants des morts" un roman de l'auteure autrichienne Elfriede Jelinek (Prix Nobel 2004), publié en 1995, en langue allemande pour sa version originale. Cela se passe dans une p... » Lire plus

BillDOE 11/07/2022

« Une auberge perdue au sommet d'une montagne dans les Alpes autrichiennes. Cela pourrait faire penser à « La montagne magique » de Thomas Mann. Les gens entrent et sortent, vont et viennent à la façon ... » Lire plus

Fx1 18/05/2014

« Plus accessible que La pianiste , cet opus de Jelinek n'en est pas moins trés exigeant . C'est dur , sec , glacial , et en méme temps d'une humanité indéniable . Et la beauté de la prose est sidérante... » Lire plus