Née de l’union de plusieurs tribus germaniques sous la houlette des rois francs, et définie par le partage de l’Empire de Charlemagne, la « Francie orientale », future Allemagne, devint pour mille ans le siège et le support de l’Empire romain rénové, au destin intimement lié à celui de l’Italie.
Dans la désignation officielle du pays, le mot « allemand » n’apparaît qu’en 1815. Si en France l’État s’est forgée une nation, en Allemagne, la nation a pris conscience d’elle-même hors de ses frontières – en Autriche – près d’un quart de la nation, en Allemagne, la nation a pris conscience d’elle-même à travers une pluralité d’États.
Le « Deutsche Reich », l’Empire allemand de Bismarck, laissait lui-même hors de se frontières – en Autriche – près d’un quart de la nation. Si pour l’équilibre du continent, le corps germanique était trop grand, ses variétés intérieures lui avaient presque toujours imposé une forme fédérale.
Cependant, la domination napoléonienne avait fait naître dans les Allemagnes une soif d’unité et de puissance dont l’aboutissement ultime et atroce fut la folle aventure hitlérienne. Beaucoup d’Allemands ont pensé à travers les siècles que la grandeur de leur peuple devait avant tout s’affirmer dans la vie de l’esprit – ses plus grands noms ne furent-ils pas Luther, Bach et Goethe ?-; d’autres, à l’opposé, qu’elle devait se déployer dans la réussite extérieure.
Retrouvant son unité après la division née de la Guerre froide, la République fédérale d’Allemagne n’est plus aujourd’hui que la plus grande des puissances moyennes dont le destin s’accomplit dans une Europe commune.
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« Natif de Munich, et ayant quitté l'Allemagne avec l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir, pour s'installer en France, capturé pendant l'occupation pour fait de résistance, Joseph Rosenthal, qui avait ado... » Lire plus